Alimentation et chimiothérapie
Cancer et chimiothérapie : l’importance de la nutrition
La chimiothérapie est un protocole de traitement du cancer, qui peut comporter un certain nombre d’effets secondaires et avoir un impact sur le système digestif, le bien-être nutritionnel et la nutrition. Bien se nourrir pendant sa chimiothérapie contribue à améliorer sa qualité de vie.
Qu'est-ce que la chimiothérapie ?
La chimiothérapie consiste à administrer un ou plusieurs médicaments toxiques pour les cellules cancéreuses (cytolyse) : on parle alors de monothérapie ou de polythérapie. Administrée par voie orale ou intraveineuse, elle agit de manière systématique sur toutes les tumeurs présentes.
Elle se déroule selon des cures prévues dans le cadre d'un protocole décidé en fonction des caractéristiques du cancer et du patient. Par exemple le traitement du cancer du côlon s'organise autour de deux approches complémentaires et souvent associées, la chirurgie et la chimiothérapie.
Quels sont les effets secondaires digestifs de la chimiothérapie ?
Les effets secondaires du traitement du cancer par chimiothérapiesont souvent des troubles digestifs, une fatigue générale et une perte de poids. Les traitements qui interviennent dans la lutte contre le cancer peuvent avoir comme conséquence une perte de l'appétit, la modification, voire la perte du goût et de l’odorat. Le traitement du cancer peut donc avoir un impact direct sur l'état nutritionnel du patient.
Les patients atteints de cancer vont donc moins s'alimenter alors que les besoins énergétiques et protéiques de l'organisme sont augmentés et ne sont pas compenser en raison d’apports insuffisants.
Ces besoins sont augmentés par le cancer et ses traitements mais aussi par l'organisme lui-même afin de lutter contre la maladie. Il faut donc veiller à s'alimenter au mieux et tenter de récupérer pendant les intercures. Maintenir son poids corporel est un objectif à avoir en ligne de mire dès le début et tout au long de la prise en charge thérapeutique du cancer. Retrouver son poids habituel sera l'objectif de la période post-cure.
Le régime alimentaire pendant une chimiothérapie
L’alimentation pendant la chimiothérapie revêt donc une importance de premier plan1. Afin de limiter les risques de dénutrition, les professionnels de la santé vont souvent recommander d'enrichir l'alimentation habituelle en protéines et en calories, afin de prévenir les carences alimentaires et de réduire le nombre de complications liées aux traitements.
Pour aider les malades à retrouver le plaisir de se nourrir, des associations proposent également des ateliers culinaires2.
Quelle alimentation pendant la chimio ?
On ne peut pas conseiller de régime type à suivre durant une chimiothérapie, car les besoins varient considérablement d’un patient à l’autre.
Quelques aliments restent, toutefois, susceptibles d’interagir avec les traitements de chimiothérapie. Ainsi, le pamplemousse figure parmi les aliments à éviter pendant la chimiothérapie du fait d'interactions possibles3.
Évidemment, le médecin traitant reste seul juge pour décider des aliments interdits pendant une chimio.
Conseils nutritionnels adaptés aux effets secondaires de la chimiothérapie
Les nausées et vomissements sont les effets secondaires les plus courants dans le traitement des cancers, en particulier par chimiothérapie.
Fractionner les repas, éviter les odeurs fortes, ventiler la pièce. Des astuces peuvent être proposées pour pallier aux nausées : manger froid ou à température ambiante, manger des aliments secs glucidiques (pain grillé et gâteaux secs), éviter les aliments gras frits, trop sucrés ou trop assaisonnés.
Il arrive que les nausées persistent et deviennent une gêne importante pour le patient. Comme il n’existe pas d’aliments anti-nausées spécifiques, le médecin pourra éventuellement prescrire des médicaments contre ces symptômes4, même après une chimiothérapie. En effet, une fois le traitement terminé, le patient peut continuer d’éprouver un état nauséeux.
- En cas de trouble de l'odorat ou du goût qui sont fréquents lors des traitements : assaisonner ; ajouter des arômes ; éviter les ustensiles métalliques ; remplacer les viandes rouges par les viandes blanches.
- En cas de mucites, d’aphtes et/ou de sécheresse buccale, éviter les aliments irritants (épicés), les aliments secs ou durs, les aliments trop chauds. Préférer les textures moelleuses, boire fréquemment, sucer de la glace, rajouter de la salive artificielle.
- En cas de diarrhée, il faut fractionner l’apport alimentaire, boire régulièrement et suffisamment tout au long de la journée et éviter les stimulants digestifs : café, thé, chocolat, épices. En nutrition entérale, réduire le débit et utiliser un produit contenant de la gomme de guar.
- En cas de constipation liée à la maladie ou au traitement par chimiothérapie : insister sur l'intérêt d'une activité physique minimum, sur la prise suffisante de boissons et sur un apport conséquent en fibres alimentaires. En nutrition entérale, s'hydrater correctement et utiliser un produit contenant des fibres.
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Sources (consultées le 26/11/2020) :
1 Cancer et nutrition : bien manger pendant les traitements - Institut Curie
https://www.youtube.com/watch?v=IGuSduVzI6c
De 1:00 à 1:30
2 Alimentation et cancer - Ateliers culinaires pour patients sous chimiothérapie - CERINnutrition https://www.youtube.com/watch?v=QDc7hEhYh3U
3 Fondation contre le cancer : l'impact du pamplemousse sur la chimiothérapie https://www.cancer.be/aide-aux-patients/alimentation-pendant/apr-s-un-cancer/pendant-un-cancer/mythes-et-r-alit-s-propos-2
4 Institut Curie : conseils nutritionnels adaptés aux effets secondaires de la chimiothérapie https://institut-curie.org/sites/default/files/medias/documents/2019-03/Chimioth%C3%A9rapie%20%26%20conseils%20nutritionnels.pdf
Date de publication 30/11/2020
Elle se déroule selon des cures prévues dans le cadre d'un protocole décidé en fonction des caractéristiques du cancer et du patient. Par exemple le traitement du cancer du côlon s'organise autour de deux approches complémentaires et souvent associées, la chirurgie et la chimiothérapie.
Les patients atteints de cancer vont donc moins s'alimenter alors que les besoins énergétiques et protéiques de l'organisme sont augmentés et ne sont pas compenser en raison d’apports insuffisants.
Ces besoins sont augmentés par le cancer et ses traitements mais aussi par l'organisme lui-même afin de lutter contre la maladie. Il faut donc veiller à s'alimenter au mieux et tenter de récupérer pendant les intercures. Maintenir son poids corporel est un objectif à avoir en ligne de mire dès le début et tout au long de la prise en charge thérapeutique du cancer. Retrouver son poids habituel sera l'objectif de la période post-cure.
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Fractionner les repas, éviter les odeurs fortes, ventiler la pièce. Des astuces peuvent être proposées pour pallier aux nausées : manger froid ou à température ambiante, manger des aliments secs glucidiques (pain grillé et gâteaux secs), éviter les aliments gras frits, trop sucrés ou trop assaisonnés.
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Recherchez des aliments qui "font envie", testez différents aliments, variez les saveurs, les textures et les aromatisations.
Il est préférable de fractionner son alimentation en mangeant toutes les deux heures plutôt que de tenter de manger beaucoup au moment des repas principaux.
En cas de diarrhées, il faut fractionner l’apport alimentaire, boire régulièrement et suffisamment tout au long de la journée.
En cas de constipation insister sur l'intérêt d'une activité physique minimum, la prise suffisante de boisson et sur un apport conséquent en fibres alimentaires.
En nutrition entérale, bien s'hydrater et utiliser un produit avec des fibres adaptées.
Le patient pourra consommer des préparations nutritives en poudre que l'on diluera jusqu'à obtenir la texture souhaitée.
Ces produits peuvent être des repas salés à reconstituer, des eaux gélifiées, des formules petit-déjeuner (céréales) ou encore des poudres épaississantes pour les aliments trop liquides.
PROPOSITION DE SOLUTIONS
NUTRITIONNELLES NESTLE HEALTH SCIENCE
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