Les troubles du goût au cours du cancer
Chez 15 à 20% des patients cancéreux, les troubles du goût sont présents dès le diagnostic(1).
Au cours des traitements cette fréquence augmente, puisqu'un malade atteint d'un cancer sur deux déclare manger moins et avoir une modification du goût(2).
En effet, au cours des traitements, l’appétit et la perception des goûts et des odeurs peuvent être modifiés.
Un goût amer ou métallique des aliments peut être ressenti.
Ce changement de goût peut contribuer à une perte d'appétit.
Il n’est ainsi pas rare que les personnes mangent moins alors que les besoins énergétiques de l’organisme sont augmentés par la maladie et les traitements .
Les effets secondaires (nausées, vomissements, troubles du transit) qui accompagnent parfois la prise des médicaments contribuent également à aggraver ce déséquilibre.
Comment corriger la dénutrition ?
Il est important de ne pas être dénutri pour améliorer la tolérance aux traitements qui ont été décidés par les médecins.
Si le diagnostic de dénutrition est établi, une prise en charge nutritionnelle doit être mise en place pour corriger les carences alimentaires et réduire le nombre de complications liées aux traitements.
Si l’enrichissement de l’alimentation n’est pas suffisamment efficace, le médecin peut prescrire des ADDFMS (Aliments Diététiques Destinés à des Fins Médicales Spéciales) communément appelés compléments nutritionnels oraux. Pour en savoir plus
Ce sont des concentrés d’énergie, de protéines, de vitamines et de minéraux qui ont été conçus pour compenser des apports alimentaires insuffisants et lutter ainsi contre la perte de poids.
Ils apportent à l’organisme, sous un faible volume et sous une forme facile à consommer, les nutriments essentiels pour aider le patient à suivre ses traitements dans les meilleures conditions possibles.
Les compléments nutritionnels oraux se présentent sous différentes formes : liquides lactés ou fruités, crèmes dessert, soupes, purées, mixés et préparations céréalières à reconstituer…
Il existe une très grande variété de textures et de saveurs afin de permettre à chacun de choisir selon ses goûts.
Les compléments nutritionnels oraux constituent un moyen efficace pour apporter des nutriments en complément de l’alimentation habituelle. Ils ne doivent pas se substituer à celle-ci mais la compléter. Dans les situations de troubles digestifs les plus sévères leur concentration nutritionnelle permet, lorsque le patient a du mal à manger, d’assurer un apport nutritionnel minimal.
Dans le cas de nausées et vomissements, il faut éviter toute situation pouvant provoquer les nausées, c'est-à-dire manger froid ou à température ambiante, manger des aliments secs riches en glucides (pain grillé- gâteaux secs), éviter les aliments gras, frits, trop sucrés ou trop assaisonnés et varier les goûts et les arômatisations.
En cas de diarrhée, il est conseillé de fractionner l’apport alimentaire, de boire régulièrement tout au long de la journée et d’éviter les stimulants digestifs : café, thé, chocolat, épices.
En cas de dysphagie*, la texture des aliments doit être adaptée aux capacités de déglutition du patient(3) à l’aide d’une poudre épaississante, par exemple.
sources :
(1) Traité de nutrition clinique, SFNEP 2016, p622
(2) Hébuterne X et al, Nutrition Clinique et Métabolisme 2007; 21 (52) : 539.
(3) M.N. Falewee et Col. La nutrition dans la prise en charge des cancers ORL. Oncology 2009 ; 11 :128-132
Muscaritoli M. et Al. Prevention and treatment of cancers cachexia: new insight into an old problem. Euro. J. Cancer,2006; 42:31-41
* La dysphagie est un trouble qui affecte la capacité à avaler avec pour conséquence des «fausses routes» en ingérant des aliments trop liquides.
Chez 15 à 20% des patients cancéreux, les troubles du goût sont présents dès le diagnostic(1).
Au cours des traitements cette fréquence augmente, puisqu'un malade atteint d'un cancer sur deux déclare manger moins et avoir une modification du goût(2).
En effet, au cours des traitements, l’appétit et la perception des goûts et des odeurs peuvent être modifiés.
Un goût amer ou métallique des aliments peut être ressenti.
Ce changement de goût peut contribuer à une perte d'appétit.
Il n’est ainsi pas rare que les personnes mangent moins alors que les besoins énergétiques de l’organisme sont augmentés par la maladie et les traitements .
Les effets secondaires (nausées, vomissements, troubles du transit) qui accompagnent parfois la prise des médicaments contribuent également à aggraver ce déséquilibre.
Il faut compléter une alimentation insuffisante dès le début de la perte de poids, au cours des traitements et pendant la convalescence.
Comment corriger la dénutrition ?
Il est important de ne pas être dénutri pour améliorer la tolérance aux traitements qui ont été décidés par les médecins.
Si le diagnostic de dénutrition est établi, une prise en charge nutritionnelle doit être mise en place pour corriger les carences alimentaires et réduire le nombre de complications liées aux traitements.
Si l’enrichissement de l’alimentation n’est pas suffisamment efficace, le médecin peut prescrire des ADDFMS (Aliments Diététiques Destinés à des Fins Médicales Spéciales) communément appelés compléments nutritionnels oraux. Pour en savoir plus
Ce sont des concentrés d’énergie, de protéines, de vitamines et de minéraux qui ont été conçus pour compenser des apports alimentaires insuffisants et lutter ainsi contre la perte de poids.
Ils apportent à l’organisme, sous un faible volume et sous une forme facile à consommer, les nutriments essentiels pour aider le patient à suivre ses traitements dans les meilleures conditions possibles.
Les compléments nutritionnels oraux se présentent sous différentes formes : liquides lactés ou fruités, crèmes dessert, soupes, purées, mixés et préparations céréalières à reconstituer…
Il existe une très grande variété de textures et de saveurs afin de permettre à chacun de choisir selon ses goûts.
Les compléments nutritionnels oraux constituent un moyen efficace pour apporter des nutriments en complément de l’alimentation habituelle. Ils ne doivent pas se substituer à celle-ci mais la compléter. Dans les situations de troubles digestifs les plus sévères leur concentration nutritionnelle permet, lorsque le patient a du mal à manger, d’assurer un apport nutritionnel minimal.
Dans le cas de nausées et vomissements, il faut éviter toute situation pouvant provoquer les nausées, c'est-à-dire manger froid ou à température ambiante, manger des aliments secs riches en glucides (pain grillé- gâteaux secs), éviter les aliments gras, frits, trop sucrés ou trop assaisonnés et varier les goûts et les arômatisations.
En cas de diarrhée, il est conseillé de fractionner l’apport alimentaire, de boire régulièrement tout au long de la journée et d’éviter les stimulants digestifs : café, thé, chocolat, épices.
En cas de dysphagie*, la texture des aliments doit être adaptée aux capacités de déglutition du patient(3) à l’aide d’une poudre épaississante, par exemple.
sources :
(1) Traité de nutrition clinique, SFNEP 2016, p622
(2) Hébuterne X et al, Nutrition Clinique et Métabolisme 2007; 21 (52) : 539.
(3) M.N. Falewee et Col. La nutrition dans la prise en charge des cancers ORL. Oncology 2009 ; 11 :128-132
Muscaritoli M. et Al. Prevention and treatment of cancers cachexia: new insight into an old problem. Euro. J. Cancer,2006; 42:31-41
* La dysphagie est un trouble qui affecte la capacité à avaler avec pour conséquence des «fausses routes» en ingérant des aliments trop liquides.
Date de publication 09/09/2016